(ELLA FERNDÓTTIR) mauvaise fille qui renait sirène.

[quel rapport a ton personnage à l'astrologie?] :t'en penses pas grand chose, c'est pas vraiment ce qui t'intéresse car tu as d'autres priorités. puis tu ne crois pas à ces histoires que ce sont les astres qui alignent deux personnes pour qu'elles soient compatibles. pour toi c'est impossible, il n'y a que le feeling qui fait les choses.

[chapter one, the hell] : t'avais tout et pas de quoi te plaindre, être née avec une cuillère d'argent dans la bouche et d'un compte en banque où l'argent coulait à flot. tu ne savais pourtant pas que ta vie allait être aussi froide que l'argenterie familiale, héritage d'une grand-mère aussi peu maternelle que ton père. tu ne savais pas que tu allais devoir affronter un monde où l'absence d'amour et de chaleur allait peser sur tes épaules de petite fille qui cherchait constamment dans le regard de ses parents un peu d'étoiles et de fierté à ta personne. ils ne voyaient qu'en toi l'héritière et encore, un fils aurait été plus approprié pour ce père qui espérait voir son nom Fern perdurer. tu es un peu la déception, tant tu ne ressemblais pas non plus à son physique mais surtout à celui de cette femme épousée pour le bien d'une descendance assurée. et pourtant après six fausses couches et un fils mort né, t'es entré dans leur monde et acceptée uniquement pour bien paraitre dans la société. tu es donc l'enfant qu'il fallait mais qu'ils ne voulaient pas tant. adolescente t'as dessiné ton propre chemin, petite poupée ou princesse qui était adulée pour sa beauté et non sa personnalité. après tout, tu n'étais qu'artifice et fausseté pour t'intégrer en société. faire comme eux alors que tu étais loin d'être celle que tu montrais. en privé, tu étais la petite artiste dans ton atelier de peinture à retranscrire tout ce que tu voyais. c'était ta façon de vivre, de vibrer et de te souvenir des plus belles choses de ce monde qui était elles, sans artifices. en public, tu étais celle que les autres voulaient voir : hautaine, froide au reste du monde et aux sentiments des autres. même ton sourire n'était pas quelque chose qu'on pouvait qualifier de vrai. tu étais creuse, sans fond et surtout tu étais eux. ça n'a jamais réussi à personne ce genre de vie et toi, t'as pu vite le comprendre en arrivant vers tes vingt ans. les faux amis, les soirées et très vite les mauvaises fréquentations ont fait  de toi une personne peu fréquentable. la drogue était ton unique amour, autant que les hommes a qui tu donnais ton corps sans pour autant te faire payer. tu étais libre mais emprisonnée dans une vie de débauche que tu ne voulais pas. t'étais pas encore ce que tu craignais, t'avais pas les poches qui se remplissaient de billets, mais c'était tout comme. ils couchaient avec toi sans amour et toi aussi tu n'arrivais pas a les aimer. et un soir, ce soir la alors tu étais entrain de basculer dans ta plus grande peur à en devenir la prostituée du coin, il s'est interposé. son regard, jamais tu ne pourrais l'oublier, ni ce toucher quand il t'a proposé sa main pour l'accompagner dans une nouvelle vie. électrisant, foudroyant. ce toucher, tu as tout de suite su que tu devais le suivre car il représentait la vie alors que derrière toi, la faucheuse t'attendait avec impatience. c'était la première fois que tu avançais avec quelqu'un main dans la main, une nuit sous les étoiles à marcher dans le silence jusqu'à ce bateau qui allait changer ta vie à tout jamais. il s'est tourné d'une dernière fois vers toi pour te laisser passer en premier, à ce moment là tu n'avais pas de doutes, ni peur de ce que ça représentait mais tu avais peur de le décevoir car il a été le seul à avoir posé un regard sur toi plus vivant que jamais. un regard d'espoir, que tu ne voulais pas briser.

[chapter two, siren] : ton arrivée n'a pas été du goût de tout le monde. ce soir là tu portais encore tout le luxe de ta vie de gosse de riche, de princesse parfaite à l'allure de bimbo superficielle. tous ces artifices qu'aucun d'eux ne comprenaient et avouons le tu empestais le fric et l'artifice. tu sentais les regards à défaut d'entendre les critiques de ton esprit encore trop embrouillé par cette ligne blanchâtre que tu t'étais enfilé un peu plus tôt dans la soirée. Il t'a simplement conseillé d'ailler boire de l'eau et dormir, car le lendemain tout allait commencer pour toi et tu ne t'attendais pas à ce qui allait suivre. ce fut rude, compliqué d'une horaire que tu ne connaissais pas. t'avais encore mal à la tête et t'étais loin d'être sur pieds pour travailler mais t'avais pas le choix. choisir ce que tu voulais faire, attirée par les voiles qui te rappelais tes précieuses toiles, c'était ça et directement t'as été mise au travail d'en prendre soin comme la prunelle de tes yeux. t'y connaissais rien, mais fallait que tu t'y fasses. le manque était présent et insoutenable, l'envie de replonger, mais non, cette petite femme persévérante en toi combattait le démon qui t'avais tant grignoté depuis ces dernières années. tu luttais, chutais, pleurais, tremblais, mais il était là. puis peu à peu ce sont rajouté les autres, calmant tes moments de peur, de stresses et ces angoisses qui t'habitaient. peu à peu ils ont compris, voyant tes efforts malgré tes défauts. voyant qui tu devenais, qui au fond, tu étais réellement loin de cette luxueuse vie qui te pourrissait de l'intérieur. et un jour, à l'arrêt bien sûr, t'as sauté du pont. une envie soudaine sous les yeux de tout le monde. t'as simplement laissé les secondes passer, regardant autour de toi un petit moment, très vite avant de remonter à la surface. le sel à comme lavé le reste d'impureté dans ton coeur, et une fois remonté à bord, tu étais celle que tu voulais être. tu étais nouvelle, ou du moins, la renaissance de toi même. en sautant, tu as noyé ton passé, l'ancienne toi qui s'accrochait encore et qui tentait de revenir parfois. personne n'a compris cet élan, ce coup de folie mais toi tu sais. tu sais qu'elle n'est plus et tu sais qui tu es aujourd'hui grâce à la mer, grâce à eux, cette meilleure version de toi même. et désormais, tu sais enfin sourire avec le coeur. un coeur devenu sincère.