(GOLFKLÚBBUR) la magie du premier amour

- la magie du premier amour, c'est ignorer qu'il puisse se finir un jour feat. @Aylin Bendóttir





La nuit est tombée et la fraîcheur qu'il l'accompagne également. Mais tu ne pouvais pas louper cette occasion Ragnar, il fallait que tu y ailles. Comme tu le faisais déjà durant ton enfance. Tu avais allumé un feu et tu étais habillé chaudement. Un plaid sur le sable fin, tu écoutais le bruit des vagues taper sur les rocher. La nuit était claire, on pouvait y voir comme un plein jour. La pleine lune te permet de voir dans l'horizon et de là où tu es .. tu vois des baleines au loin. Alors qu'elle commence à chanter, tu les suis à l'aide de ta guitare. Assez fort pour que tu puisses suivre, mais assez doux pour qu'elle puisse chanter plus fort que toi. Cela t'avait manqué. Tu avais fait le tour du monde, mais cette sensation d'être seul au monde, t'avais manqué. Tu pourrais avoir froid, les nuits sont fraiche en ce mois de décembre, mais tu as chaud à l'intérieur, car tu es heureux. Tu souris, comme tu n'avais pas souris depuis de longues années. Soudain, tu sens une présence derrière toi et cela te fait sursauter. Tu te retrouves au sol et quand tu découvres l'interlocuteur, tu souris. Elle est là, Aylin, tu n'aurais jamais crus la revoir un jour. "Ce n'est que toi !" Dis-tu avant de te relever avant de poser ta guitare et de la serrer dans tes bras. Elle se raidit, n'avait-elle pas envie d'une telle accolade. "Pardon, tu .. tu ne voulais peut-être pas que ... désolé." Tu ne trouves plus tes mots. Tu finis par te rassoir face à l'océan. "Tu .. tu promènes si tard dans la journée et seule ? Tu es une véritable rebelle Miss Bendóttir" Dire ses mots peuvent te ramener au lycée que tu étais, ce lycéen fou d'amour pour une belle blonde, qui est toujours aussi sublime.

Sing a song of sorrow and grieving
Carried away by a moonlight shadow.

@Ragnar Bornson  

Est-ce l’arrivée de Noël qui te rend si romantique Aylin ? Ou alors est-ce la faute de ce carnet qui tourmente ton esprit ? Tu n’as pas le réponse. Ou du moins, elle n’est pas aussi clair que tu l’aimerais. Quoiqu’il en soit la lune brille quand tu fermes la porte du journal et cela te rappelle que la pleine lune va bientôt arrivée alors comme toujours, tu enfonces tes mains au fond de tes poches et tu rejoins la plage. C’était une habitude d’adolescente, tu venais ici avec Ragnar ou avec Marisol pour observer la mer sous une lune brillante. Observer les baleines, les écouter aussi ou simplement admirer en silence un reflet presque parfois dans l’eau. Tu marches sur la plage avec l’esprit ailleurs et sans t’en rendre contre, tu suis une mélodie qui te replonges à tes années en arrière. Quand tu réalises que tu es là, face à lui, il est trop tard pour faire demi-tour. Trop tard pour t’enfuir. Parce que oui, tu veux fuir. Bien sûr que tu veux le fuir. Tu lui a fait du mal, tu le devine et tu n’es pas prête pour la discussion qui accompagne bien souvent les ruptures. Parce que même si les années ont filés, c’était ton premier amour Ragnar et probablement le seul homme que tu as aimé dans ta vie même si vous n’étiez que des « gamins ». Sa réaction te surprends et te voles un sourire. « Qui d’autre vient ici en pleine hiver ? » C’était toujours peu fréquenté. A vrai dire, il n’y avait souvent que trois ou quatre personnes qui affrontait le froid pour venir ici. Naturellement tu lui tends la main pour l’aider à se relever. Guitare à la main, assis sur le sable, tu as l’impression de revenir en arrière pourtant quand il te prend dans ses bras, ton corps se raidit de surprise. « Non, ce n’est pas ça. C’est juste que .. je ne m’y attendais pas » Tu étais un peu gêné. Tu ne voulais pas créer de malaise mais tu ne savais pas vraiment où vous en étiez, le temps avait fait son œuvre sur votre histoire alors il était difficile de savoir si vous étiez encore amis ? « Toujours voyons ! » Tu répondais de manière amusé, Ragnar était l’une des rares personnes au courant pour ta petite bande décousue et vos escapades. Il faut dire que quand tu n’étais pas avec lui, tu étais avec eux. « De retour en ville pour les fêtes j’imagine ? »

- la magie du premier amour, c'est ignorer qu'il puisse se finir un jour feat. @Aylin Bendóttir





Comment était-il possible que tu puisses encore te mettre dans un tel état. Tu te retrouves dans une position des plus idiotes possibles. Les fesses dans le sable humide. Mais étrangement tu souris, car revoir Aylin c'est comme retourné un bon dans le passé. Tu avais été surpris de croiser quelqu'un à cette heure aussi tardive de l'hiver. Les touristes ne pouvant pas observé les aurores boréals ne s'attarderait pas à un tel spectacle. "En effet, il y a des choses qui ne changent pas." C'est sans réfléchir que tu avais pris la demoiselle dans tes bras. Elle avait été ton premier et seul grand amour. Il y a un grands nombres de chanson qui ont été écrites pour elle. La femme de ta vie, celle qui a changé ta vision de l'amour, Aylin tout simplement. "J'aurais dû y réfléchir, mais .. c'était instinctif." Mais il est vrai que tu aurais dû penser avant d'agir, tu ignores tout de ce qu'elle est devenue. Il est possible qu'elle ne soit plus la femme qu'elle était comme toi, tu as changé. "C'est ce qui m'a toujours intéressé chez toi." Avec un grand sourire, tu n'as pas peur de dire ce que tu penses, Ragnar. Certainement dû à ta facilité d'écrire en musique tes sentiments les plus profonds. Enfin, la vérité, c'est que dire ce qu'on ressent à toujours été plus simple quand il s'agissait d'Aylin, car tes sentiments sont nobles et beau. "De retour en ville tout simplement. J'ai eu ... des soucies et puis j'ai décidé de revenir au source et toi ? Revenu et accompagné ?" Une façon si peu discrète de demander s'il y a un homme dans sa vie ou pas. Est-ce le moment de penser à ça ? Est-ce la nostalgie de votre vie ensemble. "Tu veux t'asseoir ?" Montrant la serviette posée à côté du feu ? "J'ai du café!" Tout en tenant la thermos d'une main.

Sing a song of sorrow and grieving
Carried away by a moonlight shadow.

@Ragnar Bornson  

Tu n’avais jamais vraiment trouvé les mots justes pour définir ta relation avec Ragnar. Il était ton premier amour, certes et probablement l’unique, en tout cas le seul encore capable de faire s’emballer ton cœur aussi stupide que cela puisse paraitre. Mais il était également le genre d’ex qu’on ne peut pas oublier. Il était médiatisé et toi, tu étais journaliste avoir même si vos chemins ne se croisaient pas, son nom était toujours là, dans un coin du bureau. Un prénom qui te faisait toujours sourire mais tu n’étais pas préparer à le revoir un jour en ville. Encore moins ici, tu te demandais comment il était possible que tu ne le saches pas. Reykjavík n’a pas beaucoup de célébrités reconnues dans le monde en dehors de lui. « Pas de soucis t’inquiète. » Tu lui souriais comme tu savais le faire si bien, tentant de cacher ce que la chaleur de son corps avait eu comme effet sur le tien. Et qui était une véritable surprise, presque une révélation sur la fin de votre histoire plus flou que tu ne le voudrais. « J’espère que ca va s’arranger. » Tu étais sincère, tu ignorais l’importance des soucis qu’il avait mais tu savais exactement ce qu’il ressentait puisque c’était la raison de ton retour en ville. Enfin le deuil en réalité mais tu n’es pas prête pour en parler, encore moins à lui. « Depuis quelques mois déjà, je tiens le journal local et oui, toujours accompagné voyons.. De Pipa » Ton sourire était amusé, Pipa était ta meilleure amie depuis toujours et il le savait. Tu étais partie avec elle et tu étais revenue avec elle, quoi de plus logique ? « Je n’ai jamais su dire non à du café » Tu as envie de rester autant que de t’enfuir, c’est étrange. Pourtant tes mots veulent que tu restes, tout comme ton cœur. Tu t’installes donc à ses côtés, les yeux vers ce sublime spectacle. « C’est aussi magnifique que dans mes souvenirs. »