(EIVOR ÓLAFSSON) il n'y a rarement qu'une seule vague.

Né dans une famille d'un amour qui ne fut pas passionnelle, ta mère était amoureuse de ton père, mais lui il était plus dans l'optique de profiter d'elle. Petit tu avais eu seulement le droit à l'amour de ta mère, ton père te foutait tout le temps des grosses baffes parce que c'était tout simplement un connard. Tu ne savais pas pourquoi ton père était comme ça avec toi et ta mère, tu t'étais pourtant dit qu'il avait tout pour être heureux, mais il voulait plus et encore plus sauf qu'il n'y arrivait pas. Tu subissais sans cesses les excès de colère de ton père, tu entendais encore et toujours les mêmes bruits d'objets fracasser contre le mur et la grosse voix de ton père criant sur ta mère. Tu te réfugiais souvent dans la musique, tu écoutais des morceaux tellement fort que tu n'entendais plus rien d'autre que les instruments de musique. En grandissant, tu avais toujours eu l'idée de fuir loin de ton père, tu avais même proposé à ta mère de partir avec toi, mais elle ne pouvait pas tout abandonner comme ça car elle avait son job. De ton côté, la chose qui te retenait c'était sans aucun doute ta mère, il était hors de question pour toi de la laisser seule avec ce vieux fou et puis elle venait encore de tomber enceinte, tu allais être grand-frère. Arrivé au collège, tu avais rencontré deux garçons et trois filles avec qui tu ne t'entendais pas jusqu'à ce fameux jour de cantine, tu avais déclenché une bataille de bouffe, mais lorsque le proviseur avait interrogé cette petite bande, personne ne c'était fait dénoncer et tu avais donc eu le droit à des heures de colle pendant des semaines avec le reste de cette bande. À force de tous vous voir chaque week-end pour purger vos heures de colle, tu t'étais rapproché deux et petit à petit tu avais formé une bande avec eux. Un soir alors que tu rentrais de tes heures de colle, tu pouvais apercevoir la porte de la maison ouverte et lorsque tu te rapprochais des traces de sang que tu pouvais voir de partout sur les murs et sur le sol de la maison tu y retrouvais le corps de ta mère la voyant avec un visage défiguré par les violents coups de ton père. Tu avais pleuré car oui ta mère tu l'aimais plus que tout et pour ta sœur elle avait déjà une place dans ton cœur même si elle n'était pas encore de ce monde... ton père avait fui et avait donc laissé ta mère et ta sœur mourir sans leur donner une chance de s'en sortir. Il l'avait tellement amoché qu'elle ne pouvait pas parler laissant alors seulement ce dernier geste de sa main qui caressait ta joue. Aujourd'hui, ton père est toujours en cavale et c'était donc ton oncle qui t'avait pris chez lui. Lorsque tu repensais à la mort de ta mère, tu t'en voulais énormément car tu te disais que tu aurais pu être là pour la protéger, mais à la place tu purgeais une putain d'heure de colle que tu aurais pu éviter si tu n'avais pas joué aux gros cons. Tu aurais pu suivre ce chemin noir et tu te dis que si tu n'aurais pas eu tes amis à tes côtés dans cette épreuve difficile, tu aurais surement été à l'heure actuelle en prison. Tu avais aussi abandonné les cours pour vivre de ta passion qui est de réparer des bateaux tout en pouvant aussi en retaper. T'essaye de vivre ta petite vie tout en voulant oublié ces images de sang et de ta mère défiguré voulant seulement garder son radieux visage qui te sourit.